Présidence lituanienne
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Présidence lituanienne
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Le chômage, la promotion de l’emploi et la formation professionnelle : la présidence lituanienne devra opter pour une réponse européenne
La délégation de la commission de l’Emploi et des Affaires sociales (EMPL) du Parlement européen a rencontré les députés du Seimas pour débattre ensemble du chômage, de la promotion de l’emploi, de la pénurie de la main d’œuvre qualifiée et de l’émigration. Les futures réunions parlementaires sur ces sujets, qui seront organisées dans le cadre de la présidence lituanienne du Conseil de l’UE, ont également été évoquées. « Les priorités de la présidence lituanienne, dont la promotion de l’emploi, revêtent une importance sociale particulière pour l’ensemble de l’Europe. [...] Une Europe qui mise sur la compétitivité, la croissance et l’ouverture doit trouver un équilibre entre la politique d’austérité et la stimulation économique, a déclaré Andrius Mazuronis, vice-président de la commission des Affaires européennes du Seimas, dans son discours de bienvenue aux députés du Parlement européen. Kristina Miškinienė, présidente de la commission des Affaires sociales et du Travail du Seimas, a fait une présentation de l’activité de sa commission. Elle a souligné que la promotion de l’emploi demeurait parmi les questions de première importance pour la présidence lituanienne. « Les citoyens ressentent toujours les effets douloureux de la crise économique. Le chômage des jeunes reste élevé malgré la stabilité financière », a-t-elle noté lors de la rencontre. La présidente a aussi estimé que la Lituanie n’était pas le seul membre de l’Union européenne confronté au problème de la pauvreté et du chômage dans les zones périphériques. Selon elle, le Gouvernement lituanien devrait trouver des instruments et des moyens adaptés pour stimuler l’emploi dans la périphérie. Selon Alejandro Cercas, membre de la commission EMPL et chef de la délégation (Groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates, délégué du Parti socialiste ouvrier espagnol), les politiques de l’UE et des États membres, de même que leur mise en œuvre devraient tout d’abord être basées sur les droits et les intérêts de ses citoyens, ainsi que sur la recherche d’un équilibre entre la consolidation financière d’une part, et la stimulation économique et la politique sociale d’autre part. « Le bien-être des citoyens européens constitue la priorité de l’UE. Les mesures d’austérité ont eu un impact social bien plus important que prévu. Ainsi, la promotion de la croissance économique, l’emploi et la dimension sociale, et notamment la diminution de la pauvreté et de l’exclusion sociale dans les zones périphériques de l’UE, sont à l’ordre du jour, a-t-il estimé. L’Union européenne est une union des citoyens, ne se limitant pas à une union financière ou un marché unique. Il est donc de notre responsabilité de protéger les citoyens européens les plus démunis. » Ayant remarqué que la présidence lituanienne du Conseil de l’UE coïncidait avec l’Année européenne des citoyens, A. Cercas a signalé que le Parlement européen comptait sur le soutien de la Lituanie en matière de politique européenne d’emploi. En vue de mener efficacement une lutte contre la pauvreté et l’inégalité sociale, il faudrait s’assurer que le cadre financier pluriannuel 2014–2020 prévoie un financement adéquat du Fonds social européen et du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation. Le chômage des jeunes dans l’UE a été largement discuté lors de la rencontre. Un lien direct entre l’émigration et le besoin grandissant en formation professionnelle a été constaté. L’émigration massive de la main d’œuvre lituanienne ayant entraîné un vacuum des spécialistes du niveau intermédiaire, les efforts de l’État et les fonds structurels de l’UE devraient être consacrés à la promotion de la formation professionnelle. « Nous ne voulons pas que nos jeunes entre 25 et 30 ans deviennent une génération perdue, sans perspective de la vie indépendante », a estimé A. Cercas. Jean Lambert, membre de la commission du PE, députée du Royaume-Uni (Groupe des verts), et eurodéputée lituanienne Vilija Blinkevičiūtė, membre de la même commission (Parti socio-démocrate de Lituanie), l’ont soutenu en affirmant que le problème du chômage des jeunes ne devait pas être exclu du contexte général de l’éducation, de la formation professionnelle, de l’emploi et de la politique démographique. V. Blinkevičiūtė s’est félicitée des progrès accomplis par un jeune État lituanien, comptant 23 ans depuis le rétablissement de son indépendance et 9 ans depuis l’adhésion à l’UE. « Face à la crise économique, les gouvernements des États membres de l’UE étaient contraints à adopter des décisions ayant des conséquences douloureuses pour les citoyens. Selon l’Eurostat, l’exclusion sociale a été multipliée par sept en Lituanie. Bien que le PIB connaisse une hausse, les salaires lituaniens restent au même niveau. L’économie ayant retrouvée la voie de redressement, les personnes fragilisées devraient bénéficier d’une plus grande attention», a-t-elle affirmé. Les membres de la délégation de la commission EMPL en visite au Seimas : Alejandro Cercas (Espagne, Groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates (S&D)), Jean Lambert (Roayaume-Uni, Groupe des Verts/Alliance libre européenne (EFA)) et Vilija Blinkevičiūtė (Lituanie, S&D). La commission de l’Emploi et des Affaires sociales du Parlement européen compte 95 membres. Chargée de la politique sociale et de l’emploi, elle est compétente dans les domaines suivants : conditions de travail, protection et sécurité sociale, santé et sécurité au travail, Fonds social européen, formation professionnelle et qualifications professionnelles, libre circulation des travailleurs et des retraités, dialogue social, discrimination sur le lieu de travail et sur le marché de la main d’œuvre, à l’exception de la discrimination basée sur le genre, relations avec le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (Cedefop), la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail, la Fondation européenne pour la formation et l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail.
Asta Markevičienė, Division des Relations publiques, tél. +370 5 239 6202, [email protected]
Morta Vidūnaitė, conseillère du vice-président du Seimas Gediminas Kirkilas Tél. +370 5 239 6278, +370 612 01121, [email protected]
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