Présidence lituanienne
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Le message de la réunion des présidents des commissions des affaires étrangères des parlements de l’UE et du Forum parlementaire pour la démocratie aux pays du Partenariat oriental : la porte reste ouverte
Ouvrant la deuxième session de la réunion des présidents des commissions des affaires étrangères des parlements de l’UE et du Forum parlementaire pour la démocratie, le président de la commission des Affaires étrangères du Seimas M. Benediktas Juodka a tenu à souligner que le débat sur le Partenariat oriental porterait principalement sur le cas de l’Ukraine. Au sujet de la perspective du Partenariat oriental, le membre de la mission d’observation du Parlement européen en Ukraine et l’ancien président du Parlement européen M. Pat Cox a souligné que « l’Union européenne devait envoyer à tous les partenaires orientaux un message clair concernant leurs intentions d’avenir. Un des messages doit être celui de la porte ouverte ». « Les sondages et la situation du terrain démontrent clairement que les Ukrainiens, quelle que soit la région, ont beaucoup d’espoir quant à l’avenir de leur pays au sein de l’Europe. Il s’agit d’une génération nouvelle à laquelle la porte doit rester ouverte, à laquelle l’on doit donner une chance et dont les attentes doivent être prises en compte. S’agissant du bilan des dernières semaines, il est évident que le gouvernement ukrainien a subi une pression énorme concernant des restrictions commerciales. [...] À l’heure actuelle, l’objet de négociations entre les plus hauts politiques de Moscou et de Kiev reste inconnu. Nous avons quelques idées là-dessus, mais l’UE aurait besoin de savoir concrètement quelles propositions ont été avancées par la Russie et si le dialogue se poursuit à l’issu du Sommet de Vilnius. Je suis convaincu que la société civile ukrainienne souhaite être tenue au courant des décisions sur l’avenir du pays et des éventuels accords », a estimé P. Kox dans son analyse du cas ukrainien. En présentant l’état des lieux dans son pays, le président de la commission des Affaires étrangères de la Rada suprême d’Ukraine M. Vitaliy Kalyuzhnyi a souligné que les forces politiques de l’Ukraine, qui visent des objectifs différents, avaient sous-estimé les risques et les conséquences, que le Président de l’Ukraine « était conscient de sa responsabilité personnelle envers le pays, et que le report de la signature de l’accord qui, selon le Président, comportait de nombreux défauts, était une décision adéquate. Force est de constater que non seulement le document lui-même, mais aussi notre approche sont défectueux. Les erreurs doivent être rectifiés, et non pas multipliés. Le travail de rectification sera réalisé par des personnes qui connaissent bien la situation et qui seront en mesure d’élaborer un document pouvant répondre à la fois aux intérêts de l’UE et de l’Ukraine. » Le député de la Rada suprême d’Ukraine M. Vitali Klitschko a exprimé une position contraire : « Hélas, notre avenir au sein de l’Europe est menacé : le Président Ianoukovytch a trahi l’avenir des Ukrainiens. Ses intérêts commerciaux et politiques l’ont emporté sur la volonté des citoyens de vivre dans une société fondée sur l’État de droit, les droits de l’homme et les standards sociaux. Leurs attentes se sont brisées ». « La société européenne soutient une voie européenne. Les manifestations à Kiev et dans d’autres villes et villages en faveur de l’intégration européenne en sont la preuve », a déclaré V. Klitschko. Le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen M. Elmar Brok a exposé les raisons ayant conduit à la situation actuelle en Ukraine : « S’il y a une leçon à apprendre, c’est sûrement celle de devoir agir de manière stratégique et de savoir utiliser nos différentes politiques de manière plus cohérente et plus stratégique. Nous savons déjà que si nous voulons devenir acteurs politiques forts dans notre voisinage, nous devons agir. Mais ce n’est pas facile, vu que les décisions doivent être approuvées par 28 États membres. Et nous n’y arriverons que grâce à une gouvernance solide. C’est pourquoi, selon moi, nous devons veiller à ce que le Service européen pour l’action extérieure soit fort ». Au sujet de la perspective de l’Ukraine, le président de la commission des Affaires étrangères a déclaré ainsi : « Que devons-nous faire à présent ? Nous devons certainement garder notre porte ouverte, mais gardons aussi les yeux grand-ouverts. Ce qui se produit en Ukraine aujourd’hui est préoccupant. Des affrontements entre les forces pro-européennes et conservatrices risquent de déchirer le pays. Nous devons donc maintenir le dialogue, nous devons apporter notre soutien aux forces pro-européennes et nous engager dans des campagnes visant à dissiper les désinformations sur l’accord d’association. En dépit de la non-signature de l’accord d’association avec l’Ukraine, qui assombrit le Sommet de Vilnius, je croix en Partenariat oriental ».
Division des Relations publiques Monika Kutkaitytė, Tél. : +370 52396666, [email protected] |
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