Le 9 octobre 2012

 

La 31e Assemblée balte et le 18e Conseil balte du 9 octobre 2012 ont été consacrés aux sujets les plus pertinents de la coopération et les défis que rencontrent les trois États baltes. À l’approche de la présidence lituanienne du Conseil de l’Union européenne, les discussions ont été largement consacrées à l’optimisation des intérêts des États baltes et à leur défense au sein de l’UE.

 

La Lituanie sera le premier des pays balte à se voir confier la présidence tournante de l’UE qu’elle assurera au deuxième semestre 2013. La Lettonie et l’Estonie prendront le relais respectivement aux premiers semestres 2015 et 2018.

 

M. Audronius Ažubalis, président du Conseil de la coopération du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères de Lituanie a tenu à souligner au 18e Conseil balte que la présidence lituanienne cherchera à prendre en compte les intérêts communs des États baltes. « Pour la région des pays baltes et pour toute l’Europe nous chercheront à assurer l’approvisionnement énergétique sûr et fiable, à créer un marché intérieur encourageant la concurrence, à construire les interconnexions énergétiques et celles de transport. Nous voulons voir nos voisins orientaux aller de l’avant sur le chemin du rapprochement avec l’UE dans le respect des valeurs européennes. En vue de la mise en place plus efficace de la stratégie de l’Union européenne pour la région de la mer Baltique, la présidence lituanienne mettra l’accent sur la région de la mer Baltique propre et plus intégrée. Nous ferons de notre mieux pour inciter les discussions, au niveau de l’Europe, sur la protection efficace des frontières extérieures de l’UE, et notamment ses aspects économiques (intensification de la coopération entre les gardes-frontières et la douane). Tels sont les domaines prioritaires entérinés par le Seimas de la République de Lituanie. La mise en œuvre des priorités exige le soutien et la solidarité des pays baltes et de la région », a déclaré le ministre lituanien des Affaires étrangères.

 

 

 

M. Paulius Saudargas, président de l’Assemblée balte lors de la session a affirmé : « Une présidence réussie représente un grand défi pour tout petit pays. Même si les priorités sont définies par le trio présidentiel, la coordination régionale peut s’avérer d’une importance majeure ».

 

M. Jón Baldvin Hannibalsson, ancien ministre des Affaires étrangères d’Islande, à l’initiative duquel l’Islande fut le premier pays à reconnaître l’indépendance lituanienne rétablie, a prononcé un discours intitulé « Qu’est-ce qui arrive à l’Europe? Pourquoi ne pas y faire le ménage ? ».

 

J. B. Hannibalsson estime que, malgré les défaillances du système financier, l’intégration de l’Europe est une expérience unique dans son genre, incarnant la coopération internationale et la résolution des conflits, elle promeut notamment l’État de droit et les négociations paisibles. Ce pourquoi, selon l’homme politique, le prix Nobel de la paix décerné à l’Union européenne est un prix mérité. D’après J. B. Hannibalsson, jusque-là le projet européen porte ses fruits et peut être considéré comme la plus grande victoire européenne, notamment et au-delà de l’Europe. D’ailleurs, le projet européen constitue un levier facilitant le développement des pays moins avancés. C’est un exemple à suivre pour le monde entier.

 

Dans son intervention intitulée « Présidence du Conseil de l’UE sous la perspective de la coopération régionale des pays nordiques : cas de la Finlande » M. Kimmo Sasi, Président du Conseil nordique, a parlé de la présidence finlandaise et des exemples concrets pour améliorer l’efficacité du travail pendant la présidence. Selon M. Sasi, les petits États font généralement un excellent travail de la présidence. Il a toutefois estimé que les États baltes ne devraient pas agir séparément, mais dans l’esprit de coopération avec leurs voisins, notamment les pays nordiques.

 

Le rapporteur a évoqué la nécessité d’organiser les réunions conjointes entre le Conseil nordique et l’Assemblée balte pour débattre des objectifs et des domaines de coopération. « J’attends votre présidence qui va sûrement être un succès. Le Conseil nordique sera là pour vous aider », a assuré le Président du Conseil nordique.

 

M. Remigijus Motuzas, directeur du département de la Présidence du Conseil de l’UE au ministère des Affaires étrangères, a fait le point de l’état de préparation de la Lituanie. L’ambassadeur a présenté les objectifs et les missions de la présidence ainsi que la coordination des préparatifs et le travail des institutions concernées. R. Motuzas a clairement identifié les priorités de la présidence lituanienne : la sécurité énergétique, la stratégie pour la région de la mer Baltique, le Partenariat oriental et le renforcement des frontières extérieures de l’UE.

 

Parmi les avantages de la présidence, le rapporteur a cité l’optimisation de la fonction publique, le développement de l’identité européenne chez les Lituaniens, la promotion du tourisme récepteur, des investissements et des exportations et la formation de l’image attractive de la Lituanie. Le rapporteur a souligné la nécessité de coopérer avec la société, les partenaires sociaux et les organisations sociales.

 

M. Marc Hendrickx, Président de la commission des Affaires étrangères du Parlement Benelux, est intervenu sur le sujet de la « Présidence du Conseil de l’UE sous la perspective de la coopération régionale des pays Benelux ». Il a partagé son expérience en matière de coordination des intérêts internationaux pendant la présidence et de coopération entre les pays de Benelux au moment de la présidence belge du Conseil de l’UE en 2010.

 

Division des Relations publiques