« Pas de divergences sur l’Union européenne entre les partis politiques lituaniens au pouvoir. Nous travaillons côte à côte avec les partis d’opposition dans les pays du Partenariat oriental dont les familles politiques, malheureusement, manquent de cet esprit d’entente. Tout de même j’espère que l’accord d’association UE-Ukraine sera signé lors du Sommet du Partenariat oriental de l’UE, au mois de novembre à Vilnius, donnant à l’Union européenne un instrument de plus pour faire avancer l’Ukraine », a déclaré le vice-président du Seimas et président de la commission des Affaires européennes Gediminas Kirkilas lors de l’entretien avec M. Hannes Swoboda, président du groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen.

Le président de la commission des Affaires européennes du Seimas Benediktas Juodka a poursuivi dans le même esprit : « Nous ne pouvons pas perdre de notre vue un pays comme l’Ukraine. Oui, elle rencontre des problèmes, mais nous devons chercher un compromis. »

H. Swoboda a réagi : « Les Ukrainiens doivent se rendre compte que les libertés civiles et l’ouverture d’esprit fait du bien pour la société, tant orientale qu’occidentale. Je ne dis pas que dans les pays du Partenariat oriental tout est en noir et blanc, mais l’Ukraine devrait arrêter d’utiliser une sorte de chantage en évoquant l’alternative d’union avec la Russie. »

Selon la présidente du groupe du Parti social-démocrate de Lituanie Irena Šiaulienė, « d’un côté, nous devons exercer une influence au niveau des valeurs et des principes, de l’autre, soutenir ces pays, notamment l’Ukraine, la Géorgie, la Moldavie, autrement sur ce plan l’Union européenne subira un échec. Nous devons faire preuve de notre compréhension à leur égard, ce n’est pas facile pour eux ».

« Dans notre programme électoral et gouvernemental nous nous engageons clairement en faveur du rechargement des relations avec la Russie, tandis que lorsque les conservateurs étaient au pouvoir il n’y a eu aucun vent de changement sur ce point. D’ailleurs passés en opposition, ils commencent à évoquer les dangers. Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas la culture de confrontation ne servant aucun des parties, mais bien le dialogue », a expliqué Mme Šiaulienė.

L’eurodéputé Justas Vincas Paleckis a estimé que « certains grands pays et les partis politiques européens de droite, craignent qu’un pays comme l’Ukraine puisse couter trop cher à l’UE, tandis que la gauche se dit plutôt favorable vis-à-vis de l’Ukraine. La politique actuellement pratiquée à l’égard de la Biélorussie et celle d’engagement essentiel. Je crois qu’on devrait faire pareil avec la Russie ».

Les sociaux-démocrates lituaniens et eurodéputés Vilija Blinkevičiūtė et Zigmantas Balčytis et leurs collègues membres de la commission des Affaires européennes du Seimas Aleksandras Zeltinis et Juras Požėla ont aussi pris part à la réunion.